Entonnoir

photo : Colin Jore

Objet :

Présentation du trio Entonnoir constitué de Marc Maffiolo au saxophone basse, Philippe Gelda au clavier et Lucie Laricq au violon et à la voix, sous forme de dissertation en 3 parties avec argumentaire inclus pour convaincre les personnes susceptibles d’être concernées par le jouage d’un concert du trio Entonnoir à proximité d’elles.

Introduction :

Les musiciennes du trio Entonnoir portent des peignoirs spécialement conçus pour tonner. Sur scène ils sont donc en tonnoir. Lorsque la lumière n’est plus, les musiciennes du trio Entonnoir peuplent la pénombre de nombreux sons étranges, ils hantent au noir.

Développement :

Forts de ces deux jeux de mots tractés par un tire-cheveux, nous avons montré à quel point l’enjoyeusement peut s’emparer durablement d’un.e spectateur.trice d’un concert du trio Entonnoir. En effet, nous lançons dans les airs mots et sons tels des jongleurs qui auraient un peu bu, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour surmonter le trac. Donc une balle sur trois seulement retombe lourdement sur le pied, les autres continuent de voltiger avec brio (bien sûr aucune musicienne du groupe en particulier n’est visée par cette allégorie.) Les balles en question sont une série de courtes pièces comprenant des textes poétiques tragi-comiques écrits par mon idole Jack Prévert, ou inspirés par Boris Vian, Brigitte Fountain, Samuel Beckett, Georges Bataille, Charles Pennequin… La musique s’inspire de formes classiques (jazz, blues, rock, duo pour violon de Bartok, Bach, berceuses ou encore pop) mais d’une façon plus expérimentale, imprévisible, parfois étrange, belle et lyrique bien qu’atonale, rythmiquement instable, et cela crée un univers sonore percutant, trébuchant, tendre, aventureux, généreux.

Conclusion :

Nous serons particulièrement heureux de partager un moment magique où le temps est suspendu entre oreille et son avec un attroupement de personnes également désireuses de partager ce fameux moment sus-décrit.

Pour écouter : Entonnoir’s bandcamp